Corneille

Un nom célèbre, un auteur ignoré, une œuvre inconnue : Corneille est le continent perdu de notre littérature. On lui associe, au mieux, une demi-douzaine de pièces, alors qu’il en a écrit trente-deux. On connaît Le Cid, Horace, Cinna, Rodogune, mais on a oublié Héraclius, Attila, Suréna
La chronologie elle-même a été comme écrasée par la rétrospective historique : lorsque Molière et Racine commencent de porter leurs œuvres sur la scène, vers 1660, Corneille a déjà près de soixante mille vers à son actif, dont plus de quarante mille pour le théâtre.
L’auteur n’est pas mieux connu : l’officier de justice, père de sept enfants, semble s’être appliqué à ne laisser que ses vers comme vestige de son passage.

Qui sait qu’il habita sa maison natale jusqu’à l’âge de cinquante-six ans, qu’il fut avocat du roi à Rouen cependant que ses pièces triomphaient à Paris ? Qui sait encore qu’il fut nommé procureur des états de Normandie par Mazarin en 1650, pendant la Fronde, et qu’il perdit cette charge dès l’année suivante ? L’enquête fait apparaître le portrait vivant d’un « poète de théâtre » dont l’œuvre, fondatrice en son temps, garde toute son actualité. Grandeur de courage et nostalgie du héros : c’est la part de Corneille dans le chœur des poètes. Mais ce n’est pas la seule : Corneille est aussi l’auteur des Stances à Marquise Thérèse Du Parc, le poète ébloui et désinvolte de la femme.

QUELQUES CRITIQUES :

LE PELERIN, 1997, Jean-François LE TEXIER.

…un livre complet et précieux …

L’OFFICIEL HOMME, 1998.

…André Le Gall nous offre un travail rigoureusement éblouissant, d’une densité et d’une documentation sur l’époque qui relèvent d’une recherche considérable.

LA LIBRE BELGIQUE, 1998.

…Une monumentale biographie d’André Le Gall…

LE FIGARO LITTERAIRE, 1998, Pierre MARCABRU.

…André Le Gall enquête. Il accompagne d’un pas tranquille Pierre Corneille, nous le montre dans son naturel, au cœur de son univers, dans le mouvement de son œuvre, et réussit à nous faire rêver sur un homme sans brillant et sans romanesque. Et qui, plus encore, manque de grâce ! On ne saurait trouver biographie plus attentive, moins péremptoire, plus raisonnable pourrait-on dire, ce qui, de nos jours, n’est pas une mince vertu. On sent bien qu’André Le Gall a de l’amitié pour son faiseur de tragédies, mais il se garde bien de la montrer.

LIBERATION CHAMPAGNE, 1998.

André Le Gall manie très bien le suspense, fouille toutes les archives, s’arrête sur toutes les pièces, fait place aux commentaires de l’époque.

GENEALOGIE MAGAZINE, 1998.

En fait, un authentique poète de théâtre raconté par un homme de théâtre, poète.

PAPERS FOR SEVENTEENTH CENTURY FRENCH LITERATURE, 1998.

Cette biographie constitue une somme cornélienne à jour, tenant compte des apports de l’érudition et de la critique qui ont permis un renouveau des études cornéliennes, ponctuée par de judicieuses remarques sur les concepts dramatiques et philosophiques qui sous-tendent l’œuvre.